Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/340

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pendante et exercice, et à mon réveil, si paruu retour sur le passé, je fus porté à réfléchir que madame Duüos avait été plus heureuse que l’épouse de Putiphar, j’eus la douleur de penser que je n’avais pas eu toute la vertu de Joseph., ’ - Dès ce moment, j’eus· la mission de veiller toutes les nuits à ce que madame ne fût plus incommodée par les punaises. Mon servièe de jour en devint considérablement plus doux. Les égards, les prévenances, les petits présents, ne m’étaient pas épargnés ; j’étais, ainsi que le conscrit de Charlet, nourri, chaussé, habillé et ’couché avec le gouvernement aux frais de la princesse. Par malheur, la princesse était quelque peu jalouse, et le gouvernement tant soit peu despotique. Madame Duflos ne demandait pas mîeui, sous plus d’un rapport, que je m’amu• sasse comme un bossu ; mais elle entrait dans des fureurs toutes les fois qu’elle me voyait jeter les yeux sur une femme. A la fin, excédé de y cette tyrannie, je lui déclarai un soir que j’étai-s décidé à m’en affranchir. « Ah ! vous voulez me quitter, me dit-elle, nous verrons ! » puis s’ar » ’mant d’un couteau, elle s’élance pour m’en percer le cœur. Tarrêtai son bras, et sa rage S’étant appaisée, je m’engageai à rester, sous la