Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/375

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proposer- l’entrevue à son camarade. Cèlui-ci ’ refusa, m’alléguant qu’après avoir avoué, il n’aurait jamais la force de- regarder Raoul. « Puisque »· j’ai signé ma déclaration, disait-il, faites-la lui lire, elle suffira pour le convaincre ; d’ailleurs I sa il connaît mon écriture. » Cette répugnance, â laquelle je ne m’étais pas attendu, me cone trariait d’autant plus, que souvent, en moine ’ d’une seconde, jlai vu les idées d’un prévenu v changer du blanc au noir ; je m’e »Hio1 :çai donc de la vaincre, et je parvins assez promptement · à décider Court à faire ce que je’désirais. Enfin, je mets les deux amis en présence ; ils s’em- i, brassent, et improvisant une ruse que je ne lui ’ avais pas suggérée, bien qu’elle secondât mer=· e veilleuse ment mes projets, Court dit à Raoul : Eh bienl tu as donc fait comme moi, tu as x\p confessé notre crime P tu as bien fait. » · · Celui à qui s’adressait cette phrase fut un instant, comme anéanti ; mais reprenant bientôt l I ses esprits : « Ma foi’, M. Jules, ’c’est bien b joué ; vous nous avez tiréla carotte au parfait. A présent, comme je suis un homme de ps parole, je veux tenir celle que je vous ai donnée, en ne vous caehant rien ; » et sur le-champ il se mit à me faire un récit qui

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