Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/389

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

un ’sis.

’ » bon monsieur, ne m’arrêtez pas, je ne suis pas celui que vous croyez, je ne suis qu’un pauvre diable, qui menait à Paris un trou piau de dindons ; j’ai rencontré sur mon che= min un seigneur qui me les a achetés, et qui a troqué sa défroque contre la mienne ; je ’ n n’ai pas perdu au change, sans compter qu’il m’a bien payé ma marchandise quinze beaux. louis d’or, qu’il m’a donnés... si c’est lui que vous cherchez, ne lui faites pas de mal... c’est un si brave homme ! Il m’a dit comme ça qu’il était dégoûté de vivre avec les grands, et qu’il voulait tàter de la vie des petits... Si vops le voyez sur la route, on dirait, ma Foi deDieu ! · qu’il n’a fait que ça depuis qu’il est au monde ; · il gaule ses dindons, dame, il faut voir ! il n’y a pas de danger qu’ils s’écartent. » Mon père ù’eut pas plus tôt reçu ce renseignement qu’il se mit à galoper après le nouveau marchand de’dindons ; il l’eut atteint promptement. ’ Poulailler se voyant découvert, voulut prendre. la fuite ; mon père le gagna de vitesse : alors le brigand lui’tira deux coups de pistolet : ’ » mais, sans se déconcerter, mon père sauta de cheval, saisit Poulailler à la gorge, et après l’avoir terrassé, il le garrotta. J e vous réponds Tom : m. 25