Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/93

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— » Riboulet (m’adressant la parole). Allons donc, cadet, tire la carrante (table) pour les camarades.

— » Manon (aux arrivants). Ces dames sont de votre société ?

— » Une des héroïnes. Quéque tu dis ? (se tournant vers ses compagnes), quéqu’elle dit ?

— » Le héros de celle-ci. Tais ta gueule, Titine (Célestine), madame t’insulte pas.

Toute la troupe s’assied.

— » Un héros. Eh ! par ici, mon fi Guillotin ; un petit père noir de quatre ans à huit Jacques (un broc de quatre litres à huit sous).

— » Guillotin. On y va, on y va.

— » Le garçon (ayant le broc à la main). Trente-deux sous, s’il vous plaît.

— » Les v’là tes trente-deux pieds de nez, t’as donc tafe de Nozigue (tu te méfies donc de nous) ?

— » Le garçon. Non, mes enfants, mais c’est la mode, ou, comme vous voudrez, la règle de la maison ».

Le vin coule dans tous les verres, on remplit aussi les nôtres : « Excusez de la liberté, dit alors celui qui avait versé.