Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/213

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Il VIOOCQ., IGI

hausses brillantes, est le char funèbre tout environné de trophées : vingt - quatre caresses drapés suivent immédiatement....... Ce n’est que pour un grand que peuvent avoir été commandées ces. pompes de la mort. ’Adèle se rappelle. que, dans ces occasions, la vanité des parents du défunt achète par des aumônes les regrets du pauvre qu’il ne connut pas son vivant-. « Il yaura des pleureuses, se dit-elle à elle-même ; je serai du nombre’, et l’on me paiera. » Dans cette persuasion, elle devance le char et n ne tarde pas à apercevoir sur la façade d’un hôtel immense, ces tentures lugubres, dont la’s ’ profusion dépose de l’opulence du patron qui va le quitter. Non iloin de- là, une centaine de gens mal vêtus, hommes et femmes circulent dans la rue : ceux-ci battant la semelle, ceux-là ramenant avec violence leurs deux bras sur la poitrine, tandis que d’autres, également pour se réchàuifer, avaient au prochain cabaret ce verre de consolation dont leurs mains absorberont le reste ;’ce sont là des habitués de toutes les funérailles. Adèle est pour eux un visage nouveau, elle n’a pas encore ouvert la bouche, cependant pas un d’eux ne s’est mépris sur ses intentions ; elle leur fait ombrage, et sans s’être concertés