Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/293

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mencent leurs incursions dès le matin, à l’heureoù les bonnes vont chercher leur crème, ou · taillent une bavette, pendant que les maîtres. sont encore au lit. D’autres bonjouriers ne se mettent en campagne qu’aux approches du dîner : ceux-là saisissent le moment où Yargenterie vient d’êti-e posée sur la table. Ils entrent, et en un clin - d’œil ils la font disparaître : c’est ce ’qu’on appelle goupiner à la desserte (travailler à desservir). i ’

Un jour un de ces goupineurs 5 la desserte ’ était en expédition dans une salle à manger ; la domestique entre portant deux plats d’argent, dans lesquels sont des poissons, sans se décone certer, il va au-devant d’e]le : « Eh bien ! lui dit-il, allez-vous servir le potage, ces mes-sieurs s’impatientent ?—Oui, monsieur, ré- E · pond la servante, qui le prend pour un des convives, je suis prête, r avertissez, je vpus prie, la société. » En même temps, elle court ’à la. cuisine, et le goupineur, après avoir entoute hâte vidé les deux plats, les fourre entre son gilet et sa chemise. La fille : revient avec le potage ; le fauxconvivef s’était éclipsé, et il n’y avait plus sur la.table une seule pièce d’argenterie. On me dénonça cevol ; aux circonstances