Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/304

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gendarme. Je (bs que cette injonction est un ordre, j’ajoute que c’est un ordre des plus impératifs, parce qu’il est impossible de ne’pas y obtempérer, et puis, par une susceptibilité très naturelle, l’esprit se révolte à la pensée d’une suspicion sans motif. La loi prescrit au gendarme de regarder comme suspect tout individu ’dont il n’a pas encore vu le visage. Ainsi je suis ’suspect, non parce que ma conduite a légitimé cette espèce de mise en prévention, mais bien ’ par le seul fait de mon existence : la loi m’insulte. Ce n’est pas tout, suivant les circonstances politiques, ’ou les caprices des autorités loœles, un passeport demandé a plus d’une fois été refusé. Un passeport est donc’une permission ; il est en outre une taxe. Espérons qu’à l’avenir tous les inconvénients que je viens de signaler dispai ra fraêitront ; je ne présume pas que l’on en vienne à " appprimer les passeports, mais les abus et les. s ’ Vexations auxquels ils donnent lieu, et qu’on ne nous imposera plus ces pancartes ·insigni-Hautes où le vague d’un signalement qui va à tout le monde, expose à de perpétuelles méprises. Quion se rappelle l’aventure du malhieuq reux Chauvet, victime d’une bévue de M. le procureur du roi de Saint-Quentin.