Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/321

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manquait pas de signaler à leur charité quelques pauvres ménages qui méritaient d’être secourus ; aussitôt elles s’empressaient de visiter · les nécessiteux qui leur étaient désignés, et de leur porter soit de l’argent, soit des vêtements. C’est à la recommandation de un tel, I leur disaient-elles, que vous devez l’intérêt > ; que nous prenons à votre position. » Et ces paroissiens indigents couraient remercier M. un tel, qui était enchanté de ses pénitentes. Il. était leur directeur, il connaissait leur for intérieur, elles n’avaient que des vertus, il leur aurait donné le bon Dieu sans confession ; mais une fois établie, cette confiance qu’il avait en leurs reliques lui coûtait cher : un matin ou un soir, l’époque du jour n’y fait rien, l’ecclésial·, tique se trouvait dévalisé, et les pieuses femmes ne reparaissaient plus. Elles détroussèrent ainsi un prêtre de St.—Gervais, à qui elles enlevèrent sa montre, une bourse pleine d’or, et divers autres objets de prix ; un prêtre de St.-Médard ’ fut également mis à contribution· par ces Bohéé miennes.... Quand elles avaient ainsi réduit le serviteur de Dieu à un dénuement vraiment apostolique, elles mettaient le comble à la scélératesse en volant les malheureux qu’elleS