Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/356

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au L nttonns ·

demandaient que le titre de l’or fût vérifié. - « C’est autant pour vous que pour nous, disaient ils au prêteur ; comme nous avons fondu des louis, des ducats, des sequins, des quadruples, enûn toute espèce de monnaies, nous \ » sommes bien aises, pour votre sûreté comme pour la nôtre, de savoir à quoi nous ch tenir. » Souvent le prêteur voulait s’en rapporter à la probité de ces messieurs, ils insistaient ; mais comment arriver à la vérification sans éveiller les soupçons du bijoutier à qui l’on s’adresserait ? Chacun émettait son avis ; cependant, à tout ce qu’on imaginait, il y avait toujours un inconvénient. Décidément la sagacité de l’assemblée allait se trouver en défaut ; tout à coup un des ûlous est inspiré ia Ah l parbleu, messieurs, s’écrie-t-·il, c’est le pont aux ânes ; il n’est rien de si aisé que de ne pas mettre le n bijoutier dans la confidence ; scionse un des lingots, le premier venu, et nous ferons estsayer la limaille. » L’expédient jugé excellent, obtenait Passentiment général, et aussitôt le prêteur de scier le lingot, dont les précieuses parcelles étaient recueillies dans un papier laissé à dessein sur la table. Llopération terminée, les emprunteurs enveloppaient la limaille ; c’était