Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/372

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

\ us ngâuoxnzs ·

il déjeune avec un verre —d’eau et deux œufs irais. Il est sobre et petit mangeuraudelà de ’ toute expression ; mais milord est au régime. Quant à Johin, c’est une autre affaire, il avale les tranches de gigot et vide les bouteilles avec · une merveilleuse rapidité. Le repas terminé’, on sort pour l’excursion projetée la veille, et l’onne rentre qu’a près le coucher du soleil. Milord, par extraordinaire, salue l’hôtesse, il paraît moins atrabilaire que le matin ; il prononce deux ou trois mots de compliment avec une affabilité surprenante : c’est l’ours qui commence à s’humaniser ; quelques rides de son front se sont effacées ; le bonn et noir n’est plus aussi complètement abaissé sur ses yeux. Heureux effet, influence incontestable d’une ravissante localité sur les hypocondres de milordl John ne peut revenir d’un changement si subit ; mais ce ne sont là que de faibles indices d’une amélioration qui va se révéler par des symptômes plus étonnants encore. Milord demande du rosbiff, accompagné d’une demi-douzaine de plats de la cuisine française ; il déguste les plus fins échantillons de la cave, met -du rnm sur du café, t I du thé sur du rum, du-rum sur du thé, se couche et s’endort. John est dans la joie la plus