Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/392

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au ninouu. ·

trouvé parmi eux un de ces individus dont la physionomie et le costume trahissent l’excessive simplicité. C’est un nigaud crédule, et intéressé ’qu’il leur faut : paysan ou non, un provincial, soit qu’il arrive, soit qu’il parte, fait toujours merveilleusement leur affaire, pourvu toutefois qu’il ne manque pas d’argent. Ont-ils aperçu, cet inconnu si désiré, l’un d’eux, ordinairement le plus insinuant des trois, l’accoste, et lui décoche adroitement une’demi-douzaine de ces o questions, dont la réponse révèle indirectement U à l’interrogateur, la situation financière de l’in terrogé. Ce renseignement obtenu, un signal fait connaître s’il est làvorable ; alors un second filou qui a pris les devants, laisse tomber une boîte, une bourse ou un paquet, de telle façon, que l’étranger ne puisse faire autrement que de remarquer l’objet quel qu’il soit. Il le remarque en effet, mais au moment où il se baisse pour le ramasser, sa nouvelle connaissance s’écrie part à deux. On siarrète pour voir en quoi consiste la trouvaille, c’est ordinairement un bijou précieux, une bague richement montée, ¢les’boutons en brillants, des pendeloques, etc. Un écrit accompagne le joyau ; que signifie cet écrit ? presque toujours, le nigaud ne sait pas lire : on -