Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/72

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de leur tout, ils y regardent à deux fois. Le Code, qu’ils étudient sans cesse, leur dit : vous irez jusque- là, vous n’z}·ez pas plus loan ; et bon nombre d’entre eux reculent devant la réclusion, devant la perpétuité, devantla mort... Ce n’est pas sans intention que, dans cette énumération, je place la mort en dernier lieu ; c’est le moindre des épouvantails, je le démontxterai, que l’ou juge, d’après cela, si notre pénalité est bien graduée. ’

Les voleurs provinciaux en général, moins civilisés que ceux ~dont l’éducation s’est faite à Paris, n’éprouvent aucune’répugnance à tuer ; ils ne se bornent pas à se défendre, ils attaquent, et souvent dans leurs expéditions, non-·seulement ils sont téméraires, mais encore ils se montrent, atroces et cruels au dernier degré : mille traits barbares, consignés dans les iiistes judiciaires, peuvent venir à l’appui de mon assertion.

La sagesse des nations a depuis long-temps proclamé comme une vérité, que les loups entre eux ne se mangent pas ; afin de ne pas faire mentir le proverbe, les voleurs ont les uns pour les autres des égards de confraternité. Tous se regardent comme les membres d’une grande fa-I