Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/79

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leurs : le saisir à· la gorge, et enlever le’paquet, . fnt’l’affaire d’un instant. En vain se démanche-t-il à faire le signe qui doit le sauver, du o maigre ! du maigre ! crie-t-il à tue tête, · ce sont les mots de passe qu’il fait entendre ; il se nomme : C’est le père BailQ· ! mais il n’y a ni · signe, ni mots, ni nom qui tiennent. « Il n’y a ni gras ui maigre, ripostent les voleurs en contrefaisant leur voix, il faut lâcher le balachon (le paquet) ; et, en proférantees paroles, ’ ils disparaissent. » — « Elle est rude, celle-là, murmure la victime, ils ne la porteront pas en paradis. un Cette prophétique menace aurit pu si accomplir ; mais entre, eux et la justice il y avait sur le cerveau du vieillard les vapeurs anti-mnémotechniques du Surêne 5 ’et sur cette hémisphère les épaisses ténèbres d’une nuit profonde. Le père Bailly est enterré ; je reprends le fil de mon discours : attention ! Il serait impossible de classer les voleurs, s’ils ne s’étaient classés dëux-mêmes. D’abord un ’ individu obéit à son penchant pour la rapine ; il dérobe à tort et à travers tout ce qui se présente : dans le principe c’est, comme dit le proverbe, ’ l’occasion, qui fait le larron ; mais le bon larron ’ doit, au contraire, ’faire l’occasion, et ce n’est