Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/88

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n’est pas Yembarras de la timidité, c’est une gêne résultant de l’appréhen«sion de se trahir ; on voit qu’ils s’observent, et redoutent qu’où W ne les observe ; parlent-ils, il y a dans leurs discours de la roideur, de Pentortillé, un apprét de langage qui devient quelquefois comique, autant par l’abondance des fausses liaisons, que par le burlesque de mots dont ils ignorent la signification ; ils ne causent pas, ils bavardent, changeant sans cesse d’objet, s’avançant au ha- ’ ’sard ; rompant les chiens à tout moment ; profitant de toutes les diversions pour aller d’un propos à un autre de toutes les occasions pour détourner la vue· ·

Quelques cambrioleurs sé font accompagner dans leurs expéditions par des femmes, qui por—· tent des paniers ou des hottes de blanchisse-· ses, dans lesquels on dépose les objets volés ; la présence d’une femme descendant un escalier ou sortant d’une allée avec un attirail semblable, est donc une circonstance à laquelle il importe de’faire attention, ’surtout si l’on croit voir cette femme pour la première fois. Les fré’ quentes allées et venues d’individus que Pon n’a- pas Phabitude de voir dans un quartier, dénotent presque toujours de mauvais desseins.