Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/135

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Il est un rythme étrange en toi :
Tu es mobile par delà la lassitude
Et joyeuse, soudain, d’un rayon — comme la mer,
Encore ! et ton rire est une attitude.


O simple haine éparse dans le soir
— Ainsi qu’un vent mauvais poussant la foudre
Drapée au lourd manteau des nuées noires —
Tu surgis comme un ouragan,
Et c’est le soir des races,
Dit-on ;
Et craintif, tout se tait ;
Et quand tu passes,
Et, quand tu es passée,
Le jour est encore là, fleuri d’amour :
La vie n’est pas lassée.

Tu aimes sans raison que ton amour,
O fille folle !
Avec tes baisers à donner la mort,
Avec ton désir sans regret,
Ton oubli sans remords ;