Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/137

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Tu ne sais qu’une chose ; qu’il faut croire
Et vivre pour demain et vivre encore ;
Mêler ton sang et projeter la vie aux forts !


La strophe et l’antislrophe !
Sonnent les lyres :
Tu montes lentement et te retires
Brusque,
Et tournoies et tu es revenue ;
Et l’épode sonne un thrène millénaire —

Je n’ai pas honte, étant un peu de toi,
D’élever sur le seuil d’un jour ma voix,
De chanter dans le fracas qui m’enclôt
Mon rêve à moi qui sonnera comme un sanglot
De vaguelette sur le rivage amortie
Parmi ta grande voix qui houle et crie ;

Je n’ai pas honte, si je t’ai trouvée belle
De l’aimer à voix haute, selon mon âme ;
Non pour la pauvre gloire d’étincelles
— Sur la nuit claire des temps secondes en flammes —
JVi pour que tu te saches aimée ou belle :