Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/68

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Son doux des cors
Et lourds parfums des foins ;
Leurs chants de jeunesse hasardeuse et vaine
S’y étaient joints,
Leur chaude haleine
Se mêlait dans la brise à l’haleine des foins
Chœur saccadé, frénétique,
Mots qu’on rythme en claquant des doigts,
Tolle danse ibérique,
Joie qui tournoie
Jusqu’à vaciller comme la flamme
D’une torche épuisée
— Morsure, baiser, risée —
Epithalame !

Chœur chuchoteur à la lèvre écarlate,
Aux paupières mi-closes ;
Pas léger qui se hâte,
Va, revient et défaille
Dans un parfum de roses
Sous le rythme haletant qui le raille
D’un baiser de sa bouche
Sur un rire qu’il étouffe…
Mais, royale et farouche,