Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/69

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Rompant la cadence
D’un galop soudain sous son éperon d’or,
Elle chante son essor !
En un cri, le refrain lui échappe
Jusqu’au seuil de l’horizon
Et le chœur des vingt voix le rattrape,
Le brandit comme un gonfanon
Et l’acclame du heurt des épées
Et soudain tout se tait…
Le clair chant des grillons
Monte en l’âme des herbes coupées.


Holà ! là-bas, au loin !
C’est Sara gosse à travers le feuillage
Au détour de la route
En lueurs apparue
Comme un couchant d’orage ;
On prit le trot quand chacun eut rejoint.

Adieu, charme décru
Des parfums et des cors lointains, des rires
Haltes dans l’ombre fervente des branches ;
Marches sous le zénith en feu des plaines ;