Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/16

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Avant de terminer l’étude de l’étiologie de cette affection, je dois dire un mot des encastelures symptômatiques et idiopathiques. Les premières sont déterminées par toutes les maladies qui limitent les mouvements d’un membre ou le condamnent à l’inaction, ou bien encore par des altérations ayant leur siège près du bourrelet, et capables d’imprimer un changement de direction aux fibres de la corne, comme les javarts, les formes, etc.

Les secondes sont dues à des pressions exercées directement sur la paroi. Tels sont les pinçons latéraux, les ligatures, etc.

Je vais aussitôt faire l’exposé rapide et succinct des caractères à l’aide desquels on reconnaît l’encastelure.


SYMPTOMES.

L’encastelure se caractérise par le rétrécissement général du pied, principalement suivant le diamètre latéral, et dans la région des quartiers ou des talons qui acquièrent une assez grande hauteur ; la paroi devient épaisse, la sole concave et la fourchette disparaît presque entre les talons. Cette affection peut exister sans se traduire par la claudication ; M. Turner l’appelle alors encastelure latente, occulte.

M. Lafosse établit deux variétés d’encastelure :

E. Coronaire, caractérisée par une extrême étroitesse de la boîte cornée à son origine, tandis que sa circonférence inférieure est, au contraire, très évasée, ce qui donne au sabot de la ressemblance avec un entonnoir renversé.

E. Plantaire. — Cette variété, plus fréquente que la précédente, se traduit par l’allongement du sabot d’avant en arrière et par son rétrécissement d’un côté à l’autre, à sa partie inférieure. Le sabot acquiert ainsi la configuration