Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/21

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logie de cette affection. Les procédés à l’aide desquels on cherche à éviter les effets ou à atténuer l’influence des causes, sont nombreux et d’une importance reconnue.

Il faut envoyer au pâturage, dans des près humides, les chevaux qui ont les pieds encastelés, afin que les talons s’ouvrent, que la sole et la fourchette s’épanouissent. Toutefois, on doit auparavant enlever les fers, et arrondir la paroi avec la râpe pour éviter que les pieds se dérobent. Mais comme le séjour à la prairie a l’inconvénient d’interrompre le service, il est possible d’obtenir des effets analogues par l’emploi des procédés suivants : plonger les pieds de devant des animaux même ferrés, dans une couche de terre glaise humectée d’eau, placée près de la mangeoire, ou bien creuser le sol, mettre dans l’excavation du sable que l’on tient constamment humecté. On aurait encore le soin d’interposer entre le fer et le pied des lames de cuir ou de feutre imbibées d’eau, de placer sur la paroi une toile garnie d’étoupes, mouillée fréquemment avec de l’eau pure ou d’eau de graine de lin.

Le meilleur de tous les systèmes, c’est la mise en liberté dans un box ; dans ce cas, on atteint un double but : premièrement, les animaux profitent de l’humidité communiquée à la litière par les urines et les excréments ; en second lieu, ils se livrent à un certain degré d’exercice qui active la circulation, d’où résulte un afflux sanguin plus considérable dans le pied, et par suite un plus grand dépôt d’éléments de transpiration dans cet organe. Afin d’empêcher la sortie des fluides intérieurs par les pores de la corne, on applique sur la paroi des corps gras, comme le goudron minéral ou végétal, l’onguent de pied, en un mot, tous les corps gras en général. M. Lafosse croit que l’emploi de ces agents si utiles dans les saison chaudes