Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/27

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Un des chevaux de sa clientèle qui avait les pieds encastelés et qui se coupait, était ferré de façon à prévenir ce dernier mal. Quelques mois après l’application de cette ferrure, il s’aperçut que les pieds du cheval, d’oblongs qu’ils étaient, avaient repris leur forme circulaire. Cet incident fut pour lui un trait de lumière, il imagina alors la ferrure suivante : Elle consiste en un fer, de la forme de ceux qu’on emploie pour les chevaux qui se coupent, c’est-à-dire à branche interne très étroite et débordée par la corne, ne portant des étampures que sur le quartier externe, la pince, et une ou deux seulement à la mamelle interne. En outre, dans ce procédé, la fourchette, les barres et les arcs-boutants sont conservés, disposition heureuse pour s’opposer au resserrement du pied. De plus, à la faveur de la branche libératrice du fer (celle qui ne porte pas de clous) l’humidité peut imprégner le pied et maintenir la corne constamment imbibée.

Il resterait encore à examiner : la ferrure de Coleman, l’hyposandale de Bracy-Clarck, le fer à charnières de ce même auteur ; mais ces procédés n’offrant rien d’avantageux seront passés sous silence.

Traitement curatif. — Les systèmes de ferrure propres à produire la dilatation mécanique du pied, ont été l’objet de recherches minutieuses et, de modifications incessantes depuis les hippiatres jusqu’à nos jours. Et cependant, il en est peu dans le nombre qui soient réellement efficaces contre l’encastelure.

Aussi les fers à charnières, à étai, à crémaillère, à pantoufle, etc..., seront-ils laissés de côté dans cette description. Parmi les procédés découverts de nos jours, je me bornerai à en citer un seul, celui que j’ai vu employer journellement pendant le cours de mes études, et dont j’ai