Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/28

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suivi les résultats qui ont, je puis le dire, été toujours favorables. Et a d’autant plus droit à la préférence que son exécution en est assez facile ; je l’ai moi-même pratiqué plus d’une fois : je veux parler du procédé Jarrier.

Procédé Jarrier. — M. Jarrier s’est appliqué à obtenir l’écartement de la paroi à l’aide d’un instrument approprié ; puis à s’opposer au retrait de la corne sur elle-même au moyen d’un fer muni de deux pinçons étirés de la rive interne des éponges.

En 1854, M. Jarrier, maréchal-ferrant à Blois, faisait connaître son invention à l’école de Saumur. Des expériences furent aussitôt entreprises dans cette école, et les épreuves ayant été couronnées de succès, on en ordonna l’application dans l’armée. Cet ordre fut suivi d’une instruction indiquant les règles à suivre pour la pratique de cette ferrure. Quelques modifications même furent apportées à l’instrument servant à dilater les talons.

Voici la description de ce procédé tel qu’on l’applique de nos jours.

L’instrument qui sert à opérer la dilatation se compose de quatre pièces : deux tiges et deux crochets. Chaque crochet, courbé sur champ, offre à considérer une extrémité qu’on peut envisager comme sa base, d’une épaisseur et d’une largeur d’environ 2 centimètres et percée de deux trous. De ces deux trous le plus rapproché de l’extrémité est carré, le second a 1/2 centimètre en avant du premier, est circulaire. À partir de ce point, les dimensions du crochet vont en décroissant jusqu’à l’autre extrémité, qui est seule recourbée de façon à s’accommoder à la convexité des talons. Cette extrémité réduite à l’épaisseur de 1/3 de centimètre, porte sur sa face externe une griffe tricuspide, sorte de