Page:Viguier - De l’encastelure.djvu/29

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crampon destiné à s’incruster dans les arcs-boutants. Les deux tiges, dont l’une est carrée et l’autre cylindrique, sont agencées de la manière suivante : celle qui est carrée, de 10 à 12 centimètres de longueur sur un centimètre carré d’épaisseur et portant des divisions millimétriques, s’engage dans le trou le plus reculé des crochets. Cette tige est fixée dans l’un de ceux-ci et libre dans l’autre, dont elle égale, à très peu près, le diamètre. La deuxième tige, placée à 1/2 centimètre environ en avant de la première, est un cylindre portant un pas de vis ajusté par une de ses extrémités avec un des crochets dont le trou est taraudé. L’extrémité opposée, qui joue dans le trou non taraudé de l’autre crochet, est terminé par une clef servant à tourner la vis. Le cylindre avec sa clef ont 14 centimètres de longueur.

Enfin, les pièces de cet instrument sont arrangées de telle façon qu’un des crochets étant libre, puisse se rapprocher ou s’écarter selon le besoin.

Il est très facile de comprendre par quel mécanisme agit le désencasteleur : les crochets étant engagés dans les lacunes latérales de la fourchette, leurs griffes appuyées sur la face interne des arcs-boutants ou des barres, il suffit de serrer ou de desserrer la vis pour opérer l’écartement ou le rapprochement de la paroi. Le fer contentif ou dilatateur ressemble à un fer ordinaire, dont il se distingue par deux pinçons étirés de la rive interne de chaque éponge.

Pour la bonne exécution de cette ferrure, il est indispensable que les talons aient une hauteur suffisante, condition que présentent, en général, les pieds affectés d’encastelure. Mais bien souvent on a conduit l’animal boiteux chez le maréchal, qui pour le guérir lui enlève les talons et applique un fer à planche ou un fer à éponges fortes et couvertes. Par cette manœuvre inconsidérée, l’ouvrier ne fait qu’aggra-