Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/105

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et, inclinée, — entre des sanglots, elle balbutia, parvenue aux pieds de Celle qui pardonne :

— Oh ! Madame ! je suis indigne de clémence ! Je ne savais pas, — alors que la tentatrice voix me suppliait ! — je ne savais pas quel abandon, quel opprobre, hélas ! réserve l’amour mortel. Ô honte ! dont je vais mourir, bannie de tout asile chez les miens, — ici, surtout !… Laquelle de vos filles, ô Mère, ne m’accueillerait d’un signe d’effroi, me montrant le dehors, en cette chapelle ?… — Oh ! j’ai perdu l’espérance, en voulant consoler !…



Alors, comme les silencieuses larmes de Natalia tombaient sur les pieds de l’Élue Divine, et que la jeune fille relevait un regard suprême, chargé d’adieux, vers la Madone, elle tressaillit d’une soudaine extase,