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LES AMIES DE PENSION


Rien ne sert de rien. — Et, d’abord, il n’y a rien. Cependant tout arrive : — mais cela est bien indifférent !
Théophile Gautier.


Filles de gens riches, Félicienne et Georgette furent insérées, tout enfants, en ce célèbre pensionnat tenu par mademoiselle Barbe Desagrémeint.

Là, — bien que les dernières gouttes de lait du sevrage transparussent encore sur leurs lèvres, — une conformité de vues, touchant les riens sacrés de la toilette, les unit, bientôt, d’une amitié profonde. Leurs âges similaires, leur charme de même genre, la parité d’instruction sagement restreinte qu’elles