Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/262

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sard, les vaines fumées du doute à la lumière de son avènement ? Non. Le devoir est de se rappeler qu’un roi de France, au moment où il le devient, entend, tout à coup, l’auguste sens des vieilles paroles au nom desquelles, seulement, nous fléchissons le genou devant la majesté de leur élu !… Et que nulle douleur ne puisse nous égarer au point d’en douter jamais.

le duc. — Casuiste, l’onction manque. Toutefois, il y a du vrai dans votre sagace homélie.

le chevalier. — Il y a la confiance, quand même, dans le principe !… — Aidons le roi, vous dis-je. C’est déjà très heureux d’en avoir un de possible par le temps qui court.

le duc. — Monsieur le chevalier, — nous sommes, entendez-vous, le respect, le devoir et le dévouement. Il ne s’agit que de nous les inspirer !… — Si nos convictions avaient pour base l’intérêt seul, nos sentiments seraient de même qualité que ceux du vulgaire ; le respect ne serait qu’une