Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/264

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pensée de tous ! Que l’on en convienne oui ou non, nous vivons dans un siècle de lumières.

le duc. — Je suis de ces obscurantistes qui pensent que le christianisme n’a de leçons à recevoir de personne. Aucune épreuve — ni l’indifférence, ni les détresses, — ni les nuls soucis de ceux-là qui donnent la mesure de leurs âmes en un clignement d’œil aussi vide que mensonger, — ne nous fera troquer jamais notre foi, ce droit d’aînesse, pour tous les plats de lentilles du Progrès. — Cette réserve bien établie, nous croyons à l’œuvre de délivrance, de clémence, de bien-être et d’équité que l’effort humain fonde, providentiellement, de jour en jour, et dont on déshonore l’esprit.

le chevalier. — Mais nous sommes partisans de tous les nobles élans de l’intelligence, comme de toutes les sages libertés !… — Ah çà ! vous n’espérez pourtant pas ressusciter le drapeau blanc, j’imagine ?

le duc. — Non. La bande blanche du