Page:Villiers de L'Isle-Adam - Tribulat Bonhomet, 1908.djvu/230

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jourd’hui, si je daignais m’abaisser jusqu’à confier mes idées à l’imprimerie.

Oui, je saurais passer, moi aussi, pour « poète », — si j’étais dans l’âge où cette plume au chapeau procure des bonnes fortunes. Vraiment, je sais bon nombre de plumitifs qui, — si ce métier ne rapportait ni argent ni femmes, — cesseraient, sur-le-champ, d’exploiter, par leurs singeries, l’imbécillité des particuliers et redeviendraient tout juste aussi Gros-Jean que moi, — ce qui, d’ailleurs, serait… ce qu’ils auraient de mieux à faire, le cas échéant.

Or, l’incident Lenoir était, on en conviendra, de nature à m’inspirer sinon des prosopopées, du moins de très « poétiques » solennités d’idées et de phrases.

La chambre du défunt, située au troisième étage, était haute. Sur le visage du mort, étendu, couleur de cire et glacé, quelques