Page:Villiers de L’Isle-Adam, Premières poésies, 1893.djvu/25

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» Son œil de feu passe dans l’air
» Comme um éclair !

» Parmi les sultanes sans nombres,
» Dans son harem aux dômes sombres,
» Las de bonheurs, le vieil émir
» Va s’endormir !
» Elle m’attend, sa jeune esclave !
» — Le cimeterre que je brave
» Veille en silence, et sait ramper
» Pour mieux frapper. —

» Oh !... par Caâbbha la maudite !...
» Allons, mon cheval, cours plus vite !...
» Tu vas baigner près du sérail
» Ton noir poitrail !...
» Ami, le sable est creux, peut-être,
» La nuit, obscure, et l’ombre, traître !...