Page:Villiers de L’Isle-Adam - Derniers Contes, 1909.djvu/181

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« 3o Un sachet, contenant des copeaux et de la limaille de cuivre rouge.

« 4o Un de ces petits tubes de verre, ayant forme d’un carré dont la quatrième ligne serait coupée.

« 5o Deux grandes carafes et leurs larges bouchons de liège, forés, à leur centre, d’un trou mesuré juste pour enserrer, chacun, l’un des deux bouts du précédent tube de verre.

« 6o Six cannes de verre trempé, creuses, à bouts l’un plein, l’autre ouvert, de 1m, 25 de longueur : leur diamètre excédant de 2 millimètres celui des billes, chacune de celles-ri pourrait y être glissée à l’aise. Ces cannes sont fixées, en des anneaux de cuir, contre une paroi de la caisse. — Tous les autres objets sont aussi fixés ou emballés de manière à ce qu’un heurt ne puisse les briser facilement, ni les choquer les uns contre les autres.

« Te voici bien seul chez toi. Tu t’enfermes ; tu ôtes la clef et tu voiles le trou de la serrure. À présent, tu n’ouvriras plus qu’aux sept coups d’ongle de notre envoyé, — qui t’arrivera vers neuf heures et demie. Et passe tes chaussons de laine pour marcher sans bruit. »


Ici, nous prenons sur nous d’interrompre.

Rien qu’à cet énoncé, l’on peut deviner qu’il doit être ici question d’une simple panclastite[1] à l’hypoazotide. Si, en effet, nous traduisons en lan-

  1. Terme de pyrotechnie tout récemment forgé ; de pan et de kladzô : « je brise tout ».