Page:Villiers de L’Isle-Adam - Derniers Contes, 1909.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
En volume, 12v + 4v + 6v + 6v + 1v = 29 vol.
En chaleur, 6 × 6 + 8000 + 2 × 1 × 34 500 + 0 + 0 + M

M désignant la chaleur latente de décomposition de la nitroglycérine, chaleur que nous estimerons égale à 60.000 calories par équivalent, — bien que ce chiffre nous paraisse trop fort, — v désignant l’unité de volume et représentant 5 litres 58 (volume ramené, bien entendu, à 0° et à la pression atmosphérique si le gramme est adopté pour unité de poids)[1], — 100 parties de nitroglycérine pure donneront, par conséquent :

Volumes : 12,77 à 0° et 760mm de pression ;
Calories : 184.000, environ.

Or, théoriquement, une panclastite, produite par le peroxyde d’azote et un benzol (ou, à peu près, toute essence minérale), mais calculée de façon à brûler le carbone en oxyde, donnerait :

2C4H8 + 11 AzO4 = 28 CO + 16 HO + 11 Az
En poids : 184 + 506 = 392 + 144 + 154 = 690
En volumes :   56 + 32 + 22 = 100
En calories : 28 × 6 × 5,600 + 16 × 1 × 34,500 + 00 = 1,492,800

100 parties de cette panclastite donneraient donc :

Volumes : 15, 94, soit 26 % en plus que la nitroglycérine.
Calories : 21.6000, soit 17 % en plus que la nitroglycérine.

C’est donc bien cela que signifient les ironies de « chez l’épicier » ; — pas autre chose. Eh bien,

  1. La puissance d’un explosif est, on veut bien se le rappeler, fonction de même sens que le volume de gaz et la quantité de chaleur qu’il dégage sous l’unité de poids.