Page:Villiers de L’Isle-Adam - Derniers Contes, 1909.djvu/286

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éventail donné, hier un empire se dissipa pour un coup de chapeau non rendu ; tout dépend d’un rien. Enfin, n’est-ce pas mystérieux ? Si la vieille prédiction, si l’augurale menace du dieu de là-bas est digne de la foi qu’elle inspire à tant de millions d’hommes, à quoi donc a tenu l’empire birman ?… À ce qu’hélas ! au lieu de me prémunir, à la légère de cette Eau fatale, pour teindre et ravir l’éléphant sacré de Gâdama-Bouddhâ, je n’ai pas songé à remplir, tout simplement et comme un symbole ! mes lourds barils de fer… d’un peu de noir de fumée ! »