Page:Villiers de L’Isle-Adam - Isis, 1862.djvu/178

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Dans le cas d’une surprise, d’une arrestation par une escorte (chose qui paraissait située au delà des prévisions normales, mais qu’elle était prête à recevoir), elle eût pris Xoryl entre ses bras, de peur que, ne connaissant pas les rampes dangereuses, la petite fût tombée là comme dans un précipice et se fût tuée. Une fois descendues, le mur en se refermant sur elles était assez épais et assez parfaitement joint pour que le son ou tout autre indice ne fût pas venu les trahir. D’ailleurs, il y avait la première porte à trouver avant que de parvenir à celle-là. Les profondeurs du souterrain s’enroulaient sur elles-mêmes ; c’était d’un abord aussi difficile que les hypogées ou les sérapéums de l’Égypte. Elles se fussent déguisées en attendant la nuit. Cela s’ouvrait, par une porte cachée et pareille aux autres, sur l’Arno ; une barque suspendue à l’entrée, au-dessus du fleuve, n’avait besoin que d’un balancement accompagné d’un coup de yatagan dans les cordages pour être mise à flot. Elles fussent parties à force de rames. Fabriana savait où trouver, à une lieue de là, des chevaux africains. Une fois en selle, elles eussent