Page:Villiers de L'Isle-Adam - Tribulat Bonhomet, 1908.djvu/272

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Mes confrères trouveront peut-être puéril certain scrupule que j’éprouvai à disposer, contre le mur, la tête en bas les pieds en l’air, le cadavre de Mme  Lenoir.

L’on me dira, je le sais, qu’au moment d’une expérience sérieuse, c’était là faire preuve d’une bien intempestive sentimentalité, puisque nul n’ignore que cette formalité scientifique — ainsi que beaucoup d’autres, plus familières, encore, — se pratiquent, chaque jour et à toute heure, en Europe, sur une moyenne d’au moins cinquante à soixante mille cadavres féminins — (appartenant à la classe nécessiteuse, il est vrai) — dans les amphithéâtres, morgues, hospices, etc.

Je répondrai que c’était précisément parce que j’avais toujours connu Mme  Lenoir dans l’aisance que le fait, ici, m’apparaissait comme sacrilège.