Page:Vivien - Évocations, 1903.djvu/122

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Oppressée, elle ouvre la porte, et le verger apparaît.


Voici l’ancien verger que le pommier ombrage
Comme hier, où le vent console des chaleurs,
Murmurant à travers les branches et les fleurs,
Où le sommeil descend et coule du feuillage.


Elle contemple un instant les arbres en fleurs, puis se détourne avec une mélancolie croissante.


Tu me brûles, Érôs. Mon cœur est lourd du poids
Des sons évanouis et des splendeurs fanées.


On entend la voix de Psappha qui chante :


« Je t’aimais, au long des lointaines années,
Atthis, autrefois… »


Le chant s’éloigne et meurt peu à peu.