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LAMENTATION

L’été brûle, la voix des fleuves se lamente,
La voix des sources pleure, et la voix des torrents
Gémit, car le Soleil boit les flots transparents
Et tarit la fraîcheur, de sa lèvre fervente.

Le voile virginal des neiges sur les monts
Se déchire, et, là-bas, dans les forêts muettes,
Le Soleil a pâli les pâles violettes,
Les narcisses tournant vers l’onde leurs yeux blonds.