avec lui, et qu’il n’en rende compte à monsieur le prieur et à monsieur le chevalier[1].
J’ai encore un petit mot à vous dire. J’ai lu, dans le huitième tome de ce Pluche, que Mahomet avait voyagé dans les sept planètes en une nuit. Il cite ce voyage comme s’il était dans l’Alcoran, et que ce fût un point de foi chez les Turcs. Il prend de là occasion d’appeler Mahomet fat.
Si jamais Pluche va à Constantinople, je lui conseille d’être plus poli. Je rencontrai hier un Turc sur le port de Marseille, à qui je demandai si le voyage prétendu des sept planètes est en effet dans l’Alcoran ; il me répondit que non[2]. Je lui appris que le sieur Pluche traitait son prophète de fat, avec assez de légèreté. Mon Turc, qui est un homme très-sage, me dit que quand on a une maison de verre il ne faut pas jeter des pierres dans celle de son voisin.
- ↑ Le prieur et le chevalier sont des interlocuteurs du Spectacle de la Nature.
- ↑ Voyez tome XVII, page 384.