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VIE DE MOLIÈRE
AVEC
DE PETITS SOMMAIRES DE SES PIÈCES
(1739)


AVERTISSEMENT[1].

Cet ouvrage était destiné à être imprimé à la tête du Molière in-4°, 1734, édition de Paris. On pria[2] un homme très-connu de faire cette Vie et ces courtes analyses destinées à être placées au devant de chaque pièce. M. Rouillé, chargé alors du département de la librairie, donna la préférence à un nommé La Serre[3] : c’est de quoi on a plus d’un exemple. L’ouvrage de l’infortuné rival de La Serre fut imprimé très-mal à propos, puisqu’il ne convenait qu’à l’édition du Molière. On nous a dit que quelques curieux désiraient une nouvelle édition de cette bagatelle[4] ; nous la donnons, malgré la répugnance de l’auteur écrasé par La Serre.

  1. Cet Avertissement fut mis par Voltaire, en 1764, lorsqu’il fit réimprimer la Vie de Molière, à la suite des Contes de Guillaume Vadé. La première édition, Paris, 1739, in-12, est anonyme, et intitulée Vie de Molière, avec des jugements sur ses ouvrages. Fontenelle, censeur de cette édition, en retrancha quelques passages, qui furent rétablis dans l’édition publiée, la même année, à Amsterdam, in-8°. C’est sans doute pour cette édition que fut composé le dernier alinéa sur les Précieuses ridicules, où il y a un trait contre Fontenelle. Voltaire parle de son ouvrage dans sa lettre à d’Argenson, du 28 juillet 1739. Un anonyme a donné une Lettre de M***, au sujet d’une brochure intitulée Vie de Molière, in-12, de vingt-quatre pages, remplie de personnalités. (B.)
  2. C’est M. Fallu qui pria Voltaire.
  3. Voltaire nomme, dans sa Correspondance, M. de Chauvelin au lieu de M. Rouillé. Quant à La Serre, c’était un poëte dramatique, amant de Mlle de Lussan, et qui mourut en 1756. (G. A.)
  4. Cette bagatelle avait été d’abord imprimée par Prault, en 1739. Si, en 1764, on songea à en faire une édition nouvelle, ce fut à la suite du succès des Commentaires sur Corneille, et après que Voltaire eut revu et complété son texte, censuré jadis par Fontenelle. (G. A.)