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DÉCLARATION


DE M. DE VOLTAIRE[1].


(1773)




Celui qui a vendu la tragédie des Lois de Minos au libraire Valade, rue Saint-Jacques, n’a pas fait une action honnête, quoiqu’elle soit assez commune : il a volé des comédiens à qui l’auteur avait abandonné, selon sa coutume, le petit honoraire qui peut revenir des représentations et de l’édition de ses ouvrages passagers. C’est aujourd’hui un des plus petits inconvénients de la littérature. Mais l’éditeur des Lois de Minos ayant entièrement défiguré cette pièce[2], qui n’est pas reconnaissable, l’auteur est obligé d’en avertir le petit nombre de lecteurs qui pourraient l’acheter.

Il avertit aussi ceux qui lui écrivent des lettres anonymes qu’il renvoie au rebut toutes les lettres des personnes qu’il n’a pas l’honneur de connaître.



FIN DE LA DÉCLARATION.


  1. Tel est le titre de cette pièce dans le Mercure, où elle a été imprimée en 1773, volume de mars, pages 157-58. (B.)

    — Voyez l’Avertissement pour la présente édition, en tête de la tragédie des Lois de Minos, tome VII, page 163.

  2. L’auteur des vers ajoutés ou changés était le marquis de Thibouville ; voyez les lettres à lui adressées par Voltaire, les 8 et 22 février 1773.