Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/381

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En amour,
C’est un tour
Trop précoce
Qu’aller, loin de son époux,
Courir le guilledoux
La nuit même des noces.
Mal en prend
A Gusman
Qui, pour prouve
De foi chrétienne en sa fin,
Lègue à son assassin
Sa veuve.

Une anecdote se rattache à Alzire. L’abbé de Voisenon raconte que, se trouvant un jour chez Voltaire à une lecture d’Alzire, Louis Racine, qui était présent, crut reconnaître au passage un de ses vers ; il répétait constamment entre ses dents : « Ce vers-là est à moi. » Impatienté, l’abbé s’approcha de Voltaire et lui dit à l’oreille : « Rendez-lui son vers, et qu’il s’en aille ! » Voisenon oublie de citer ce vers, que Louis Racine aurait revendiqué avec tant d’insistance.