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102 LA GUERRE DE 1810. tiraient encore, en dépit de la résistance valeureuse des servants et de l’escorte; puis on poursuit l’ennemi jusque sur la voie romaine, tout en prenant encore 4 pièces ayant leurs attelages au complet, mais abandonnées par leurs artilleurs. Sans attendre d’étre soutenus par la 13° brigade qui suit, les trois bataillons continuent à s’avancer sur Mouzon; mais soudain ils se voient sur le point d’étre chargés par la cavalerie française. _ · · Le maréchal de Mac-Mahon s’était rendu compte qu’il n’avait plus qu’une chose à faire, à savoir : de quitter la rive gauche de la Meuse dans le meilleur ordre possible. Déjà il avait donné l’ordre de faire revenir sur la rive droite les renfo1·ts qu’il avait envoyés de l’autre côté de la rivière. Seul, le 5° régiment de cuirassiers n’avait pas repassé. Quand il se voitlatteint, au nord du faubourg deMouzon, par les projectiles des Prussiens qui s’avancent, il se jette sur eux avec un superbe mépris de la mort. - _ Les cuirassiers allèrent donner sur la 10* compagnie . du 2'7°. Sans bouger, les hommes attendent le commande- ment de leur chef, capitaine Helmuth, puis ils font E1 bout portant une décharge qui atteint 11 ofiîciers et plus de · 100 cavaliers. Le brave colonel des cuirassiers tombe frappé à quinze pas en avant de ses hommes. Les s1u·vi- vants reviennent au galop sur la Meuse, et essayent de la traverser à la nage, tous les ponts étant obstrués. Il y avait encore en avant de Mouzon des masses enne- mies considérables, et c’est sur elles que les batteries du IV° corps, qui arrivaient l’une après l’autre, dirigeaient leur feu. Deux batteries bavaroises canonnèrent le pont de Vil- lers, situé plus en aval, et empéchèrent de la sorte les Français de s’en servir pour passer. Puis on enleva le fau-