Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/128

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120 ALA GUERRE DE l8î0. lutte fort longue qui- coûta beaucoup de monde et dont l’issue semblait douteuse; Mais finalement la résistance de la division française, serrée de près de deux cotés et exposée à une grêle d’obus, faiblit, et comme les réserves du 7° corps avaient été envoyées sur d’autres parties du champ de bataille, ce fut encore la cavalerie francaise qui se`dévoua' en prenant part à la lutte. Le général Margueritte accourt avec sept régiments de cavalerie légère et deux de lanciers du bois de laGarenne au secours de la divisionLiébert. Mais dès le débutil est atteint d’unerblessure fort grave et c’est le général de Galliffet qui prend la direction des charges pour lesquelles le ter- rain n’était guère favorable. Avant de commencer la charge proprement dite, les régiments pris violemment en flanc par les batteries prussiennes avaient perdu leur cohésion. Quoique leurs rangs fussent éclaircis, les escadrons n’en avancent pas moins au galop de charge et le plus résolu- ment du monde, l’un après l’autre, contre la 43" brigade d‘infanterie, dont une partie est couchée à terre et l‘autre postée en files de tirailleurs ou en groupes plus compacts le long des pentes, de fmème que contre les renforts qui arrivent de Fleigneux. Sur plusieurs points la ligne la plus avancée de la bri- gade est enfoncée; depuis Casal quelques cavaliers auda- cieux sejettent entre les pièces allemandes qui tirent sur eux a mitraille, mais les compagnies placées derrière em- pêchent les escadrons de pousser plus loin. Des cuirassie1·s français s’élancent depuis Gaulier et chargent sur les der- .rières de l’adversaire; mais dans la plaine de la Meuse ils rencontrent les hussards prussiens et s’éloignent au galop-dans la direction du nord. D’autres fractions de la cavalerie française traversent les rangs de l’infanterie et