132 LA GUERRE DE 1870. trois autres prendraient position en face de Noisseville. Pour les autres corps, on avait jeté trois ponts de bateaux sur la Moselle, et préparé les chemins conduisant à la hau- teur de Saint-Julien. Les 4° et 6° corps devaient passer à 6 heures. La rivière une fois franchie, ils iraient occuper, en se rattachant a droite au 3° corps, de Mey par Grimont, une position s’étendant jusqu’a la Moselle, derrière la- quelle le 2°, qui suivait, et la garde se réuniraient pour V former la seconde ligne. On comptait que la reserve d’ar— tillerie et la cavalerie auraient fini a 10 heures de passer la Moselle; le train se trouvait dans l’ile Chambière. De la sorte, le maréchal eut disposé, à midi, de cinq corps pour l’attaque de la partie de la ligne d’investissement qui s’étend, sur une longueur d’un peu plus de 11 kilomètres, de Retonfay a Argancy, et qui était occupée par deux divi- sions allemandes seulement. Dès 7 heures du matin, la division Montaudon se porta en avant depuis le fort Queuleu dans la direction de l’est, et refoula sur Aubigny les avant-postes qu’elle avait en face d’elle. Mais l’état-major allemand ne fut pas dupe de cette démonstration. De bonne heure on avait constaté les mouvements des troupes ennemies, et les grandes masses que, le brouillard du matin une fois dissipé, l’on apercevait en avant du fort Saint-Julien, faisaient nettement voir que l’.0nnemi tenterait de forcer le passage en marchant dans la direction du nord. Les mesures voulues pour l’arréter . furent prises aussitot. Le Vll° corps envoya une de ses brigades,la 282 a Cour- celles comme renfort, de sorte qu’on put porter la 3* du I" plus près de Servigny. Les troupes du X° corps dont la pré- sence n’était pas indispensable sur le front de défense de la rive gauche furent mises en marche vers la droite; le lX°
