Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/146

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déjà fait, quand les bataillons de la 3e brigade arrivèrent ; ils ne renouvelèrent pas l’attaque.

Une fois qu’il ne fut plus possible de douter que les Français voulaient forcer le passage dans la direction du nord, la 28e brigade avait été mise en marche à 6 heures du matin de Courcelles, afin de soutenir le 1er corps. Ses deux batteries réduisirent au silence celles des Français en position à Montoy, puis elles ouvrirent le feu sur Flanville. Bientôt, l’adversaire se mit a évacuer ce village tout en flammes, dans lequel pénétrèrent, à 9 heures, les bataillons rhénans par le sud, ceux de la Prusse orientale par le nord. À la vérité, le maréchal Le Bœuf fit de nouveau avancer la division Bastoul par Montoy, mais le feu extrêmement efficace de l’artillerie prussienne la contraignit à rebrousser chemin.

Dans l’intervalle, la 3e brigade avait pris position à hauteur de Retonfay ; la 28e vint se joindre à elle. La brigade de cavalerie hessoise vint, sur ce point, renforcer la 3e division de cavalerie, et la ligne d’artillerie ayant été augmentée de façon à compter jusqu’à 114 pièces, les 3e et 2e corps français se virent dans l’impossibilité d’avancer plus loin, tant la barrière qui se dressait devant eux était forte.

À l’aile droite de l’armée française, la lutte subit un temps d’arrêt, le IVe corps prussien n’avançait pas non plus, vu qu’il lui avait été expressément recommandé d’attendre la marche en avant des Français, avant de renouveler l’attaque contre le front d’artillerie et la position formée par les villages de Servigny et de Poix, attaque fort difficile, comme on avait pu s’en rendre compte la veille. Mais vers 11 heures, la 3e brigade prussienne, après avoir ouvert un feu des plus meurtriers sur Noisse-