Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

144 LA GUERRE DE 1870. favorables purent sauver la division Blanchard, qui avait épuisé ses munitions dans de petits engagements, d’une destruction complete. Le général Vinoy fit distribuer aux troupes des vivres pour plusieurs jours, recommanda aux officiers de tenir la 4 main a ce que la discipline fût strictement observée pen- dant la marche, et s’avança, dans la nuit du 1°" au 2 sep- tembre, sur la route de Rethel, où il comptait trouver la division d’Exéa ; mais celle-ci, utilisant la partie de la voie ferrée q11i n’avait pas été détruite, était déja revenue à Sois- sons. ` ` De grand matin déjà, la colonne de marche française eut le contact avec des fractions de la 5° division de cavalerie prussienne, puis de la 6° ; mais elle ne fut pas sérieuse- ment attaquée. A 10 heures seulement, lorsqu’il n’était plus qu’à 11 kilomètres de Bethel, le général français ap- prit que cette localité était occupée par l’énnemi. Il résolut alors de faire un crochet sur Novion-Porcien. Il déploya son arrière-garde en face de l’artillerie à cheval prussienne; mais ne voyant devant elle que de la cavalerie, elle put' se remettre bientôt après à suivre la colonne. Celle—ci atteignit Novion a 4 heures du soir, et s’établit dans un bi- vouac. Le général de Hoffmann‘ avait pris position près de~ ~ Rethel pour attendre l’ennemi dont l’approche avait été signalée. S’étant porté en avant de sa personne, il constata le changement de direction exécuté par les Français, et a 4 heures du soiril se mit en marche sur Ecly, où il arriva fort tard dans la soirée. Une partie de ses troupes poussa en avant jusque vers Chateau-Porcien. 1. Commandant la 129 division (2° du Vie corps). (N. d. T.)