Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/163

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INVESTISSEMENT DE PARIS. 155 s’était croisée, dans la vallée de la Bièvre, avec la colonne marchant sur Versailles, mais, entendant gronder le canon de l‘endroit ou l’on se battait, le général de Dietl résolut de porter en avant sur les deux cotés de la route de Bicêtre ses unités, au fur et a mesure qu’elles arrivaient. Avançant au pas de charge, de concert avec les Prussiens qui com- battaient encore dans le bois de Garenne,il réussit a re- fouler les Français au Pavé-Blanc. Dans l’intervalle, l’artil- lerie française avait mis en batterie 50 pièces de front et trois régiments de marche renouvelèrent l’attaque contre le Petit-Bicêtre et le bois de Garenne. Ils furent accueillis par une fusillade meurtrière et ces jeunes troupes refusè- rent d’attaquer une seconde fois, le général Ducrot lui- même ne put les y décider. Pour les zouaves postés à la ferme de Trivaux, ce fut encore pis; quelques obus éclatant au milieu d’eux causèrent un tel désarroi dans _leurs rangs qu’ils rentrèrent àParis, fuyant en désordre. Le général français dut renoncer a l’entreprise qu’il avait tentée. Sous la protection de l‘artillerie et de la cava- lerie qui se comporta bien au feu et ne làcha pas pied, ses divisions se retirèrent en désordre sur Clamart et Fontenay. serrées de près par les Allemands. Les Bavarois enlevè- rent le Pavé—Blanc, malgré le feu violent de l’artillerie; les Prussiens, après avoir soutenu un engagement sans im- portance, reprirent laferme dela Dame-Rose et pénétrèrent dans le bois de Meudon par la ferme des Trivaux. Mais les Français tenaient encore, sur cette hauteur qui avait tant d’importance pour eux, Plessis·Piquet et la redoute du Moulin de la Tour, près de laquelle vinrent prendre posi- tion neuf batteries de campagne dont le feu commandait toute la partie ouest du terrain sur lequel avaient lieu les attaques.