Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/173

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Y PRISE DE STRÃSBOURG. 165 conclut une suspension d’armes fort courte afin que les soldats tués, dont les cadavres étaient restés en avant des ouvrages, pnssent être enterrés. Ce j our-la mème, les salves de l’arti1lerie des assiégeants annoncèrent à la gar- nison la victoire de Sedan, I Par suite de pluies continuelles,i1y avait plusieurs pieds- d'eau dans la deuxième parallèle, longue de 2 400 pas; le 9 seulement, on parvint à l’achever complètement. Cinq batteries de la première y furent transportées. On dut en établir de spéciales contre la lunette 14 qui prenait en flanc tous les travaux de siège. Elles la rédnisirent au silence. A ce moment la place était canonnée, a petite distance, par 96 bouches à feu rayées et 38 mortiers. Chacune de ces pièces tirait de jour 20 obus et de nuit 10 shrapnels. Les grandes casernes de la Finkmatt furent incendiées et la porte de Pierres fut tellement endommagée qu’i1 fallut la boucher avec des sacs à sable. Les défenseurs reti- rèrent leurs canons derrière le parapet pour ne plus tirer qu’avec des obusiers et des mortiers. Malgré cela, l’assié- geant dut recourir aux gabions farcis pour continuer ses travaux d’approche. Après qu’on eut constaté qu’en avant de la lunette 53 il se trouvait des galeries de mine, le capitaine Ledebour se fit descendre dans le fossé à l’aide de cordes et enleva les - charges de poudre de concert avec ses pionniers. Dans la nuit du 13 au 14 on atteignit la crète des glacis en avant des lunettes 5% et 53; on commença le couron- nement à l’aide de la double sape à crémaillères et on l’acheva dans l’intervalle de quatre jours. Puis l’attaque fut dirigée exclusivement contre le bas- tion 11.