Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/193

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PRISE DE CHATEAUDUN. 185 grand nombre de pièces en batterie sur le front sud, de sorte que l’artillerie allemande à Sainte-Geneviève se trouva dans une position critique. Sur le front d’attaque aussi, les Français travaillaient avec la plus grande energie à re- mettre en etat les ouvrages qui avaient considérablement _ souffert; ils établirent de nouvelles pièces sur le terre—'plein et bouchèrent la brèche avec des abatis. A Mais le 15 octobre, l’artillerie de l’assiégeant eut vite fait de démolir ces travaux, et d’ouvrir une brèche large de 40 pas, et abondamment couverte de terre. L’artillerie de la place continuant à entretenir im feu fort vif, on résolut de porter l’artillerie de campagne en avant, à la distance de 900 pas. Quand le soir, ai 8 heures, on commença à éta- blir les emplacements voulus, le commandant offrit de traiter et rendit la place aux conditions de Sedan. La gar- nison quitta la ville le_lendemain; la plupart des soldats etaient gris. Mille gardes mobiles furent relàchés sur pa- role, 3800 hommes furent emmenés en captivité. L’attaque de la place avait coûte aux Allemands 120 hom- mes, et leur valait 128 pièces, 8 000 fusils et de grands ap- provisionnements de vivres. PRlSE DE CHATEAUDUN 18 octobre. —— Se conformant a l’ordro qu’il avait reçu, le général de Wittich s’était présente, le 18 octobre, dans le courant de l’après—midi, devant Chàteaudun, avec la 22* division. Les troupes de ligne françaises avaient déja été rappelées à Blois, mais environ 1 800 gardes nationaux et francs-tireurs étaient encore dans la ville, prêts à attendre l’ennemi derrière les murailles et les barricades.