Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/206

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l98 LA GUERRE DE 1870. entre la Seille et la Moselle. On renforça également les troupes qui observaient Thionville. Le maréchal avait en effet résolu de nouveau de fai1·e sa trouée dans la direction du nord, en s’avançant sur les deux rives de la Moselle. En arrière de Saint-Julien' et depuis l’1le (Jhambiere on jeta de nouveaux ponts sur la riviere et pendant plusieurs jours on livra de petits engagements dans lesquels les postes allemands les plus rapprochés, à. l’ouest et au nord de la place, furent refoulés. Soutenus par le feu des forts, les Français s’établirent solidement dans Lessy et Ladonchamps. On avait spécifié quelles troupes resteraient à Metz; quant a celles qui prenaient part à la sortie, on s’était assuré qu’elles étaient capables de fournir de longues marches. On correspondait avec Thionville a l'aide d’artifices pour signaux et toutes les mesures étaient prises pour que l’armée pût se mettre en marche le 7 octobre. Soudain le général en chef changea d’avis et l’entreprise aboutit à une vulgaire réquisition à main armée. A lavérité, on mit en mouvement des forces considérables pour l’exécuter: la division des voltigeurs de la garde, le _ 6° corps et, dans les bois de Woippy, le 4° y prirent part. De plus, le 3° devait appuyer le mouvement sur la rive droite de la Moselle. On tint prêt un convoi de 400 voitures pour transporter les approvisionnements qu’on comptait trouver dans les grandes fermes situées au nord de Ladonchamps. SORTIE DE METZ SUR BELLEVUE 7 octobre. —— On avait dû se mettre en marche, de · Woippy, dès ll heures; quoique le départ fût retardé jus-