Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/227

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MARCHE DE LA PREMIÈRE ARMEE. 219 _ engagements de peu d’importance, mais qu’elles n’avaient pu pours11ivre jusqu’a la localité ou elles avaient été for- -mées. Pour cela il fallait attendre l’arrivée de l’armée devenue disponible devant Metz; mais on ne pouvait pas compter qu’elle serait rendue sur les lieux avant le milieu de novembre, et dès le mois d’octobre on sentait qu’une marche en avant générale de toutes les forces francaises sur Paris était imminente. · Informe du faible effectif de la subdivision d’armée du général von der Tann à Orléans, Gambetta avait réuni un conseil de guerre à Tours, ou l'on résolut de reconquérir cette ville si importante. L’attaque principale devait se produire par l’ouest. En conséquence, le 15** corps français, deux divisions et la l" division de cavalerie, se concen- trèrent sur la rive nord de la Loire inférieure a Mer, tandis que le gros du l6° corps se massait en arrière de la foret de Marchenoir. Les autres parties des deux corps d’armée devaient appuyer le mouvement par Gien et le cours su- périeur de la Loire. Pour l’instant on n’allait pas pousser plus loin et le général d’Aurelle reçut l`ordre d‘établir, a Orléans, un camp retranché pour 200 000 hommes. Les reconnaissances envoyées par le général von der Tann dans la direction de l’ouest avaient rencontré partout des détachements ennemis qui, à la vérité, purent être refoulés, dans des engagements successifs et sans trop de peine, dans l`intérieur de la forêt de Marchenoir, mais n’en prouvaient pas moins l’existence et la proximité de forces ennemies considérables. D’une façon générale, l’attaque de l’armée d’investissement par le sud-ouest semblait la plus probable, car de la sorte on menaçait à la fois le quartier général établi à Versailles et le parc de siège a Villacoublay, et l’on pouvait rester plus longtemps